
Sanctuaires et sacerdoces lévitiques d’Israël :
Les temples/sanctuaires ont toujours occupés une place centrale au sein des différentes religions antiques et contemporaines. Quelques religions contemporaines comme le Bouddhiste et l’Hindouiste y ont mis un accent considérable puisqu’ils sont rattachés à la pratique de leur culte. A l’époque des Hébreux on en trouvait également chez les peuples voisins du moyen orient, et même en Egypte, bien avant les époques pyramidales. Le sanctuaire des Hébreux était nettement différent des autres. Sa structure tripartite, parvis, lieu Saint, et Saint des Saint, touchaient à des réalités spirituelles et renvoyait à une confession de foi en un Dieu unique.
Dans le Premier Testament il y a plus de chapitres consacrés à la construction du tabernacle et à son inauguration (Exode 35 à 40), qu’à la création elle-même (Gn 1 et 2). Avec la création du tabernacle, il y a un rappel à la création et au Jardin d’Eden. En effet, le tabernacle et les temples construits à Jérusalem reprenaient les images du Jardin d’Eden : Le chandelier d’or rappelle l’Arbre de la Vie, les chérubins brodés – sur le rideau qui sépare le lieu très saint du lieu saint – nous font penser aux chérubins placés en Eden qui agitent des épées flamboyantes, pour garder le chemin de l’Arbre de Vie. La bible nous dit que Salomon «fit sculpter sur tout le pourtour des murs de la maison, à l’intérieur et à l’extérieur, des chérubins, des palmes et des fleurs épanouies » (1 rois6). La colonne de nuée – qui se manifestait dans le temple – était pour les Israélites une confirmation que Dieu lui-même était là parmi son peuple. Suite à la chute de l’homme au Jardin d’Eden, le but suprême de Dieu fut de faire, à nouveau, don de sa présence à l’homme. En Hébreux on emploie le mot « mishkan » en référence au tabernacle. Ce mot signifie aussidemeure ou lieu de rencontre. Exode 25.8 dit : Ils me feront un sanctuaire, et j’habiterai au milieu d’eux.
Le premier temple dit de Salomon fut détruit, par le roi Babylonien Nabuchodonosor II, en 586 av. J.-C. Quelques décennies plus tard, des ressortissants Juifs de Babylone avec à leur tête Zorobabel entreprirent la construction d’un second temple en lieu et place du premier, vers 536 av. Christ. Il fut achevé le 12 mars -515 av. J.-C. Ce même temple fut agrandi par Hérode le Grand vers l’an 19 av. Christ. Ce qui est couramment appelé, « temple d’Hérode » n’est pas un troisième temple mais une extension considérable du temple de Zorobabel. Il fut détruit par l’empereur Romain Titus en l’an 70 de notre ère. Du second temple, il ne reste aujourd’hui que les murs de soutènement construit par Hérode le Grand, plus connus sous les noms de Mur Ouest ou Mur des Lamentations.
L’obéissance de la Torah était de premier ordre en vue de maintenir la présence divine. A ce titre un clergé fut institué, pour officier dans le tabernacle/temple. Composé exclusivement de membres de la tribu de Lévi, une distinction fut tout de même opérée. En effet, les prêtres devaient exclusivement être des descendants d’Aaron. Ils avaient aussi à leur tête un Souverain Sacrificateur, dont Aaron fut le premier, qui devait être un descendant d’Eléazar (un des quatre fils d’Aaron). Les autres membres de la tribu de Lévi devaient assister, par des tâches subalternes, les sacrificateurs dans leurs fonctions. Les charges des prêtres/sacrificateurs consistaient à : entretenir les sept lampes du chandelier qui devaient continuellement être allumées, présenter le parfum sur l’autel matin et soir, remplacer chaque semaine les pains de propositions sur une table dressée à cet effet, effectuer toute les tâches touchants aux divers sacrifices et offrandes, et surtout veiller aux conditions du maintien de l’alliance entre Dieu et le peuple. Cette dernière charge était directement destinée à enseigner le peuple les voies divines. Les prêtres/sacrificateurs avaient donc un rôle intermédiaire entre Dieu et le peuple. Il représentait Elohim devant le peuple et vice versa. Le terme SACERDOCE LEVITIQUE est une terminologie qui englobe toutes les charges échues à la responsabilité des prêtres/sacrificateurs. L’institut du temple situé dans le quartier juif de la ville de Jérusalem permet une visualisation grandeur nature des ustensiles utilisés jadis pour le service du tabernacle/temple, une maquette du temple, ainsi que les vêtements sacerdotaux.
L. JEREMIE